Le Comité des Régions à Bruxelles a exprimé le vœu que la Commission européenne adopte une approche politique réellement transversale et ambitieuse, formulée dans un Agenda rural européen. Son adoption, dans une complémentarité attendue avec l’Agenda Urbain, serait un garant fort de la mobilisation nécessaire de tous les territoires pour atteindre les objectifs de l’UE. Cet Agenda fournirait par ailleurs une référence stratégique, actuellement absente, qui permettrait de valoriser, en les conjuguant, les efforts menés par l’UE dans toutes ses politiques, de la PAC aux politiques de développement régional, sociales ou environnementales, en faveur des territoires ruraux.
Animée par Patrice COLLIGNON, directeur de R.E.D., la réunion a été ouverte par Guillaume CROS, vice-président d’Occitanie et rapporteur du Comité européen des Régions sur la future PAC post 2020 . Ce dernier a présenté ses propositions pour la future politique de développement rural: « Le développement des territoires ruraux européens ne pourra se faire sans des exploitations agricoles prospères et durables, à taille humaine, pour lesquelles un changement profond de politique agricole européenne est nécessaire en matière de marchés, de prix agricoles et de durabilité. Pour contrebalancer la concentration actuelle des productions agricoles entrainant de fortes disparités régionales et pour lutter contre l’exode rural, les fonds de l’actuel deuxième pilier de la PAC doivent être renforcés, de même que le soutien financier global de l’UE au développement rural, qui s’est réduit de manière significative par rapport à la précédente période de programmation. L’adoption d’un Agenda rural permettrait à toutes les politiques européennes, et plus particulièrement les politiques structurelles, de contribuer prioritairement au développement des zones rurales ».
Avec l’ambition de la reconnaissance des territoires ruraux en espaces d’enjeu pour l’UE, Gérard PELTRE , président de R.E.D., a illustré comment l’adoption d’un tel Agenda rural européen apporterait une réponse au déséquilibre rural-urbain et un renforcement de la coopération rurale-agricole : « Une grande ambition formulée dans un Agenda rural européen en faveur du développement durable intégré de la diversité des territoires ruraux mettrait en valeur leurs potentialités pour relever les défis européens du présent et de l’avenir, pour atteindre l’objectif de cohésion territoriale et stimuler les initiatives des acteurs des territoires », a-t-il déclaré.
En seconde partie de la journée, un débat associant tous les piliers institutionnels européens a abordé la transition de l’actuelle politique de développement rural du 2ème pilier de la PAC vers une politique modernisée pour les territoires ruraux.