C’est à partir de cette question que la Commission européenne et le Comité des Régions ont lancé un cycle de 13 débats intitulés Parlons d’Europe en région traitant de sujets aussi variés que l’emploi, la création d’entreprise, la lutte contre le réchauffement climatique… Le but : réaliser un débat dans chacune des régions de France et montrer les opportunités et actions qu’offre l’Union européenne. Le premier d’entre eux a eu lieu à Chinon, le 29 mars, pour la région Centre Val-de-Loire.
Pourquoi avoir mis en place une telle initiative? Christophe Rouillon, maire de Coulaines et membre du Comité des Régions, explique qu’il faut que "d’ici les prochaines élections européenne de 2019 […] une majorité de citoyens estime que leurs voix compte en Europe". Car la participation aux élections européennes ne cesse de baisser : elle est descendue à 42,61 % en moyenne dans l’Union européenne, alors qu’elle était de 61,99 % lors de la première élection du Parlement européen en 1979.
Pourtant, les faits sont clairs : 70 % de la législation européenne a un impact direct à l’échelon régional ou local. Ces débats ont donc pour objectif d’aller à contre-courant de la vision technocratique et lointaine de l’Europe, en engageant pas moins de 500 dialogues citoyens par an à travers les différentes régions européennes et en parlant des réalisations concrètes des politiques européennes (aide à la création d’une entreprise, mise en place de la fibre optique dans certaines régions, promotion de formations professionnelles…).
Pour organiser ces débats en France, les institutions européennes se basent sur un réseau de 53 Centres d’Information Europe Direct. Ce label permet d’informer localement les citoyens sur les possibilités de financement et de mobilité qu’offre l’Union européenne, le fonctionnement des institutions européennes et la manière de monter un projet européen.