Plusieurs pistes pour consolider l’engagement citoyen des jeunes ont été avancées : réflexions sur un allongement de la Journée défense et citoyenneté ; mise en place d’un « parcours citoyen généralisé » ; instauration d’un livret citoyen à partir de 16 ans où « chaque action citoyenne sera consignée et valorisée ».
Concernant le service civique enfin, François Hollande a proposé de s’orienter vers sa généralisation à toute la jeunesse. L’objectif répond à un calendrier ambitieux : en 2018, « un objectif de 320 000 jeunes » doivent pouvoir accéder au service civique. En 2019, selon les termes du Président, « la moitié d’une classe d’âge, soit près de 350 000 jeunes par an » devra être concerné par ce dispositif, pour atteindre « toute la génération » en 2020.
Pour cela, le Président a annoncé que le budget consacré au financement du service civique devrait passer de 300 millions d’euros aujourd’hui à « plus d’un milliard » en 2018. L’actuelle Agence pour le service civique, dirigée par François Chérèque, serait par ailleurs transformée en « Haut-commissariat à l’engagement ». Mais cet investissement supplémentaire ne sera pas suffisant pour remplir les objectifs énoncés par le Président.
C’est pourquoi dans cette perspective, le recrutement de jeunes en service civique pourrait bien devenir « une obligation pour les ministères, les administrations » mais également et surtout « [pour] les collectivités ». L’idée de mettre en place « des quotas », par ministère et par département a d’ailleurs été évoquée par le Président.
Pour l’heure, de nombreuses questions restent en suspend : si recruter des jeunes en service civique devient effectivement une « obligation » pour les collectivités, quel sera le rôle financier de l’Etat à cet égard ? L’APVF sera attentive à ce qu’une telle réforme ne soit pas synonyme de charge supplémentaire.