La négociation actuelle a trois objectifs : « porter sur une meilleure valorisation de la pratique et de l’expertise médicale et le soutien à la modernisation de l’organisation des soins de ville », « vise à renforcer la prévention et le rôle des médecins dans les actions de promotion de la santé, dépistage et sensibilisation de leurs patients à la bonne gestion de leur santé » et enfin « garantir l’accès aux soins pour tous les Français sur l’ensemble du territoire. » Ce dernier objectif apparaît particulièrement important alors que les difficultés d’accès aux soins et de remplacement des médecins généralistes qui partent à la retraite tendent à s’accentuer dans de nombreuses petites villes.
Dans un courrier adressé au président et au directeur général de l’Union nationale des caisses d’assurance maladie (Uncam), qui sont également président et directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam), Marisol Touraine appelle notamment à une modernisation des aides démographiques à l’installation des médecins par une simplification des normes d’installation. Cette mesure s’inscrit dans le cadre du pacte territoire-santé 2. Surtout, elle évoque pour la première fois l’intérêt de « définir un cadre d’adaptation territoriale de la convention, afin d’envisager notamment une modulation des objectifs en fonction des spécificités territoriales. » Ceci constituerait une évolution nouvelle mais particulièrement positive avec un traitement territorialisé dans un cadre pourtant national.
L’APVF est particulièrement favorable à ces différentes propositions. Elle regrette en revanche que les collectivités territoriales n’y soient pas associées. Si cette convention ne les concerne pas directement, de nombreux élus locaux sont en première ligne dans la lutte contre les déserts médicaux et disposent d’une expertise et d’une vision du territoire qui doit être écoutée et entendue. Cette convention devra avoir été conclue avant le 26 septembre 2016 et remplacera celle du 26 juillet 2011.