Paris, le mercredi 6 avril 2011
Les premiers résultats des Comptes nationaux des administrations publiques publiés par l’INSEE révèlent l’effort des collectivités locales qui ont réduit leur besoin de financement (de 6,2 milliards d’euros à 1,7 milliards d’euros en 2010) mais au prix d’un ralentissement de leurs investissements.
Le surcroît d’inflation est désormais une réalité puisqu’au troisième trimestre 2010, l’évolution de l’indice de prix des dépenses communales sur les quatre derniers trimestres est aussi dynamique que l’inflation hors tabac. Le gouvernement est d’ailleurs conscient du problème puisqu’il vient de revoir à la hausse sa prévision d’inflation pour 2011 de 1,5% à 1,8%. Hors charges financières, l’indice de prix des dépenses communales (le « panier du maire ») est par ailleurs même plus dynamique que l’inflation.
Afin de ne pas connaître une nouvelle contraction de l’investissement public local en 2011, contraction qui aurait des conséquences très prévisibles sur l’évolution de la croissance et de l’emploi dans de nombreux domaines d’activité, l’APVF appelle le gouvernement à tirer les conséquences de ce regain d’inflation dès la prochaine loi de finances en revenant sur le gel en valeur des dotations de l’Etat aux collectivités territoriales décidé pour quatre ans dans un contexte de quasi stabilité des prix qui n’est plus d’actualité.